Au secours, les devoirs sont de retour !

Kit de survie pour des devoirs bienveillants et avec le sourire

La journée est terminée pour vous comme pour toute la famille. Vous en ressentez bien la fatigue, votre enfant aussi, et pourtant un défi de taille vous attend votre enfant et vous : ouvrir l’agenda scolaire. Avec appréhension, vous découvrez… les devoirs ! Inspiration profonde, en vérité c’est une très bonne nouvelle !

Créez un moment de partage

Oubliez tout ce que vous mettez derrière les “devoirs” : difficile, direz vous, avec un nom pareil “Ce qui doit être fait.” Pas étonnant que vous vous sentiez stressé.e, votre enfant aussi. Commencez par renommer cette tâche avec un mot qui vous parle d’avantage. Faites participer votre enfant : le p’tit bonus du soir, la mission finale, le juste-avant-de-jouer, le montre-moi-ce-que-tu-sais-faire… L’objectif du devoir est double : créer du lien entre l’école et la maison et réinvestir des notions pour chercher, lire, apprendre…

Transformez ce moment en un partage entre votre enfant et vous. Pour cela, créez un rituel positif des devoirs. C’est un rituel que peut mener votre intervenant.e Assadia si il.elle va chercher les enfants à l’école. Quatre étapes dans ce rituel : * La détente méritée : un petit moment de relâche, de jeu sur le chemin du retour, un moment de relaxation avec un livre ou des exercices corporels… Mais ce n’est pas encore la 4ème étape, au risque de ne plus pouvoir faire ses devoirs. * La reconnexion en douceur : pendant un goûter que vous partagez, échangez sur votre journée. Racontez des choses réussies et des choses difficiles, dites comment vous vous sentez. Invitez votre enfant à faire de même. * La mission explicite : détaillez clairement le contrat (voir ci-dessous) et respectez-le. * La libération programmée : permettez à votre enfant d’accéder à quelque chose d’adapté qui lui fera du bien, dont il.elle a connaissance à l’avance et libérera les tensions de la journée. Pourquoi pas ensemble ! (Lien vers l’article sur les moments de qualité ou la marche).

Passez un contrat

Le bien-être de votre enfant comme le vôtre sont importants : se fâcher avec son enfant après une journée où tout le monde a travaillé et étudié n’est pas le but des devoirs et n’est pas juste non plus, pour personne. Un.e enseignant.e donne le même devoir pour autant d’enfants différents qu’il.elle a d’élèves. En classe, lorsqu’une tâche est donnée, l’enseignant.e va adapter les attentes en fonction de chaque enfant : un enfant ne va écrire qu’une phrase sur trois, un autre va compléter des phrases à trous tandis qu’un troisième va dicter sa phrase à l’oral. C’est naturel et bienveillant d’adapter : à la maison, faites en autant.

Pendant les phases de détente et de reconnexion, observez votre enfant pour adapter ses devoirs si besoin. Et énoncez clairement le contrat que vous passez ensemble. Le temps est une donnée très importante : ne dépassez pas la demi-heure, installez une montre et respectez ce contrat même si les devoirs ne sont pas finis. Priorisez : commencez par ce qui ne peut pas ne pas être fait. S’il y a une dictée de mots par exemple annoncez les attendus : savoir écrire ces 2 mots sans modèle même s’il y en a 5. Une fois que tout est clair, tout le monde respecte le contrat. Enfin discutez avec son enseignant.e pour mettre plus de sérénité dans ce contrat : parfois c’est l’enfant qui souffre de ne pouvoir faire les devoirs demandés. S’il.elle sait que son enseignant.e fait partie du contrat, tout sera plus tranquille.

Valoriser les réussites

Souvent au moment des devoirs, on se focalise sur ce qu’il reste à faire, sur ce qui n’a pas été fait. Cela traduit votre inquiétude pour votre enfant. Et cela l’inquiète aussi. D’autant plus que ca revient tous les jours. Un peu comme une spirale. Mettez de la couleur et de la joie dans ce moment : un mot connu sur dix, un paragraphe récité sur une poésie entière… Encouragez, félicitez, valorisez ! C’est que pour le moment votre enfant ne peut pas plus. Et ce n’est pas grave. Les devoirs qui deviennent douloureux pour tous, ça c’est grave. Et n’hésitez pas à demander des conseils à son école.

Libérez vous des devoirs ! De cette idée d’obligation, que tout doit être bien fait et d’une unique façon. Ce qui compte c’est la qualité du moment passé qui va servir les apprentissages de votre enfant et qui lui donnera envie d’y retourner.



Image par Engin_Akyurt de Pixabay